« Clayrity » … qui sous-entend la clarté, la lumière, la blancheur … tout ça là, pooouh lalala … est illusoire !
Ma première idée était de l’appeler “Purity” … mais dès le départ , rien n’y émanait de pur >> poubelles à idées !
Ensuite … euuuh … ensuite j’ai longuement gratté l’arrière de ma tête avant de trouver “Clayrity”, pendant au moins deux-trois jours, ensuite « l’ingrédient phare » m’a logiquement guidée vers cela. Vous vous demanderez probablement « pourquoi Soap Momma a autant réfléchit c’est pourtant évident » (beh oui, c’est facile de faire des commentaires, mais dites vous que c’est un nom à porter à VIE.. alors c’est un choix à faire avec soin).
Comme je vous l’ai raconté dans l’article précédent, j’avais eu cette forte envie de refaire des savons après une pause estivale et, par gourmandise, ce soir là, j’en ai fais deux en même temps … Maiiiiis pourquoi avoir ce genre d’idée Soap Momma ?!?! POOOOUR-QUOI ?!?! La gourmandise est un très vilain défaut, les conséquences se payent toujours et croyez-moi j’ai remboursé mon péché illico !!! Vous le voyez comme ça , tout mignon tout clair, huuuum pourtant ce savon n’a rien de clair !!!
Revenons à son origine …
J éprouve un manque lorsque je ne savonne pas, surtout lorsque les “tiroirs “sont pleins et que le désordre qui s’y trouve m’empêche de dormir. Il m’est déjà arrivé de quitter les bras de Morphée, afin de sortir ma quincaillerie savonnesque le temps de rétablir mon désordre créatif, pour ensuite retrouver mon cher et tendre, pour un gr …. (en réalité, Morphée n’aime pas ça, il me fait payer cette infidélité, à me rendre les yeux secs, jusqu’à la nuit suivante grrr !!)
Cela dit, nous n’avons toujours pas évoqué l’histoire de ce fanfaron de savon …
J’admets devant témoins, avoir fais une boulette … Animée par cette émotion savonnesque, j’y ai ajouté un excédent d’huile « fluorescente », alors que, dans mon rêve, je visualisais un savon plus blanc que blanc, mais avec ces mains tremblotantes d’impatience créative, et en commençant par un dénommé « Y’en a marc », le ton était déjà donné. PFIOUP , l’huile de colza se retrouve dans le bécher. Et soudain, mon rêve de blancheur se brise mais je ne peux plus faire marche arrière, difficile de séparer un mélange d’huiles Soap Momma (niak niak niaaak)
Je réfléchis :
-en faire un autre savon ? >> NON ce sera lui et pas un autre !
-ajouter de l’huile plus claire pour en faire en plus grande quantité >> NON, on ne va quand même pas fournir la caserne non plus hein !
Je respire profondément, appelle toute ma sagesse, (attention…je vous entend vous racler la gorge) et ne prends le risque de faire des modifications qui pourraient mal tourner, je continue ma recette, le front bien humide et confiante !!!
Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, je fronce les sourcils, la concentration est optimale…
Ajout de la soude >> check
Ajout de l’argile blanche >> check
Mélange des composants >> check (ooouf pas de trace éclaire)
Je m’accorde même une petite déco aux cristaux de sel de l’Himalaya. C’est alors que je saupoudre soigneusement les grains, pincée par pincée, avec toute mon élégance, le petit doigt en l’air, tout en pensant être à l’abri d’une catastrophe …. mais ça … çaaaaa … attendez encore un peu…

Au bout de quelques heures, j’étais surprise de constater que le savon avait durcit (ce qui prend généralement 48h). Je l’ai donc surveillé du bout du doigt et du coin de l’œil ….
24h plus tard , test pH >> check .
Mouais, ça va super vite tout ça, attendons de voir le démoulage …
Je retourne le moule, hop (quelques cristaux s’échappent, peut-être qu’il y en avait trop en surface ..), c’est incroyablement magnifique, mon premier démoulage sans aucun effort, aucune résistance. Waou mais woooou !! J’ai été de nouveau surprise par son effet poudré-doux. J’avais déjà réalisé des savonnettes à l’argile blanche l’été dernier, j’étais contente de retrouver cette sensation agréable, et ce court instant de satisfaction, me fait placer la boulette, aux oubliettes !!!
Mais hum … Soap Momma, on ne t’a jamais dis de ne pas conclure avant la fin ?! dit ma chère « goutte sur la tempe »
Passons à la découpe … La DÉCOUPE … aïe aïe aïe … quel moment !!
Tout en restant perchée sur mon nuage de douceur poudrée , je m’arme de mon matériel habituel.
J’ignorais bien évidemment que cet instant se transformerait en CATASTROPHE…..
« Bien fait, me scande ma chère ennemie ». Rooh lala celle là, elle n’est jamais loin pour y mettre son grain de sel !! tssss
Ce que j’ignorais lorsque je m’auto-proclamais artiste-décoratrice aux pincées de sel, c’est que le sel tout mignon tout rose, se dissout en partie lors de la saponification (beh oui ça chauffe et donc se dissout) et EN PLUS, durcit CONSIDÉRABLEMENT le savon.
Woye oye oye oye !!!! Je ne pourrais vous décrire le temps que ce calvaire a duré, ce que je peux vous dire c’est que j’ai failli y perdre plusieurs phalanges, et ce à cause de 3-4 pincées de sel décoratives en plus !!! Trancheuse, lyre, poids du corps ( et je ne suis pas si légère) tout ça là, refusait de couper le centre du savon. Au niveau des contours, ça passait comme du beurre mais le centre ooooh !!! J’y suis allé en mettant quelques coups de marteau, ouiii vous avez bien lu, j’avais l’impression d’être passée de la savonnerie à la menuiserie !!! Moins une et je contactais un joker architecte pour arrondir les angles et ne pas faire trop de dégâts. Mais bon, chez Soap Momma, les problèmes n’en sont pas , il n’y a que des solutions et mine de rien je lui trouve un petit charme avec ses défauts…
Je vous prie de m’excuser, mais je vais devoir panser mes pauvres mains après cet épisode peu clair, afin de récupérer mes facultés manuelles et articulaires pour vous préparer les savons de Noël…
A très vite Moms & Pops
Soap Momma